Date
28 mars 2019 à 20:30
Lieu
Salle du Mont-Blanc (RER Les Baconnets)
Cycle
La Seine au fil des arts
Intervenant Charles Le Coeur, Professeur émérite (Géographie physique, humaine, économique et régionale) Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
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RÉSUMÉ
Le parcours de la Seine est particulièrement sinueux. Les grands méandres du fleuve, en aval de Montereau se développent à mesure que la vallée s’encaisse dans les plateaux.
Le fleuve s’écoule dans sa plaine d’inondation encadrée par des terrasses alluviales anciennes. Il est dominé par de grands versants qui dessinent de vastes amphithéâtres, qui constituent des sites remarquables.
Il est possible de rechercher les étapes de l’incision de la vallée et l’évolution des boucles avec parfois les traces d’une migration de méandre, voire d’un recoupement ancien.
Les terrasses quaternaires sont les dépôts étalés par le fleuve à mesure de son encaissement et en réponses aux grandes variations climatiques froides. Elles peuvent receler des vestiges des faunes anciennes, et ont pu servir d’habitat aux populations de la préhistoire.
D’où la grande diversité des biotopes, qui opposent les milieux humides des bras morts, des surfaces limoneuses en cultures et les terrasses sableuses bien sèches, mais aussi des pelouses sur les pentes calcaires, des taillis d’enfrichement et quelques parois rocheuses.
Ce monde a été façonné par les transformations des activités humaines depuis la fin du Néolithique : l’accélération de sédimentation de vallée lors de grands défrichements de l’Âge du Bronze, la mise en culture des versants, développement du maraîchage dans la plaine, et même de vignobles sur les pentes bien exposées, l’installation de moulins puis la chenalisation du cours fluvial destiné à la navigation.
La diversité des Boucles de la Seine a constitué un attrait pour les peintres du paysage du 19ème siècle avant même que les chemins de fer ne parcourent la vallée.
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