Date
6 février 2025 à 20:30
Lieu
Salle du Mont-Blanc (RER Les Baconnets)
Cycle
L'arbre, la forêt et la vie
Intervenant Andrée Corvol Dessert
Directrice de recherche au CNRS depuis 1985, Andrée CORVOL a fondé le Groupe d’Histoire des Forêts Françaises (GHFF). Dans les années 1990, vice-présidente de l’Union Internationale des Instituts de Recherche Forestière (IUFRO), elle fait partie du Conseil scientifique de l’ONF. Dix ans plus tard, elle est élue à l’Académie d’Agriculture de France, couronnement d’une carrière consacrée à l’Arbre et à la Forêt. En témoignent ses nombreux articles et ouvrages en rapport avec l’économie, l’environnement, les civilisations et les mentalités…
Autrefois, les espaces forestiers procuraient des herbages aux troupeaux et des parcelles aux paysans, tout en assurant des matériaux aux artisans et des cueillettes aux riverains. C’était le « Temps des forêts nourricières ». Mais au XIXe siècle, quatre données bousculèrent les équilibres traditionnels : urbanisations accélérées et exigences industrielles, catastrophes météorologiques et calamités phytosanitaires. Un nouveau cycle commença, fondé sur le bois de construction, le bois d’industrie (poteaux, traverses) et le bois de trituration (pâtes, panneaux).
BELGIQUE. Forêt des Ardennes. La fraicheur des sous-bois
Tous les États corrigèrent alors leurs orientations forestières, mais de manière étalée. Ce décalage tenait à l’accessibilité des ressources fossiles et à la combativité des populations agro-pastorales. Tous les gouvernements n’encouragèrent donc pas simultanément ces « usines à bois » qu’étaient les peupleraies, les pineraies, les pessières et les sapinières. Ce fut le début d’une différenciation des patrimoines sylvicoles, tendance remise en cause à partir des années 1990 : nouveaux problèmes et nouvelles réponses rapprochent les politiques forestières.