Date
25 novembre 2021 à 20:30
Lieu
Salle du Mont-Blanc (RER Les Baconnets)
Cycle
Le cinéma… revient !
Intervenant Hélène FLECKINGER, Maîtresse de conférences en cinéma à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
Hélène Fleckinger est maîtresse de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, membre du laboratoire ESTCA, actuellement en délégation CNRS au sein du LEGS (Laboratoire d’Études de Genre et de Sexualité). Autrice d’une thèse sur « Cinéma et vidéo saisis par le féminisme (France, 1968-1981) », spécialiste des pratiques militantes du cinéma, des usages de la vidéo légère et des questions de genre, Hélène Fleckinger inscrit ses travaux dans une perspective d’histoire du cinéma et des médias, au croisement d’enjeux sociaux, politiques, techniques, artistiques et culturels.
Hélène Fleckinger a dirigé ou co-dirigé plusieurs ouvrages, notamment : Carole Roussopoulos : Caméra militante. Luttes de libération des années 70 (Genève, MétisPresses, 2010) et SCUM Manifesto (Paris, Naïma, 2018).
Elle coordonne avec Nadja Ringart la plateforme éditoriale « Bobines féministes » sur l’histoire du Mouvement de libération des femmes. Elle coordonne avec Nadja Ringart la plateforme éditoriale « Bobines féministes » sur l’histoire du Mouvement de libération des femmes.
La conférence :
Esquisse d’une relecture de l’histoire du cinéma en France au prisme du féminisme, cette conférence propose d’interroger la « révolution du regard » qui a permis aux femmes de dévoiler au cinéma une autre perception du monde, trop longtemps infirme, mutilé, privé de leurs expériences et de leurs visions.
Les années 1970 représentent une décennie charnière pour les femmes en quête de libération, qui envisagent le cinéma comme un outil de contre-pouvoir et d’intervention, d’expression et de création. Tandis que se développe une critique féministe du cinéma et que sont créés les premiers festivals de films de femmes, elles sont de plus en plus nombreuses à s’emparer des techniques audiovisuelles, en particulier de la vidéo légère au sein de collectifs militants. Il s’agira néanmoins d’appréhender l’histoire du cinéma féministe sur un temps long, celui du XXe siècle, sans oublier dans notre geste de « reprise », les pionnières et défricheuses engagées dès les débuts du cinéma, ainsi que l’arrivée de nouvelles générations de réalisatrices depuis les années 1980.
Pour en savoir plus :
=> accéder au site “Bobines féministes”
=> en relation avec l’actualité : sur France Culture, dans l’émission “Le cours de l’histoire” du 17 novembre : Alice Guy, une réalisatrice laissée hors champ